mercredi 31 décembre 2008

un bouquet final...

Le dernier jour de l'année est entamé et je vous livre mon dernier billet...

J'ai dit "dernier"? dernier de l'année, ça c'est sûr.

Dans ma maison endormie, il ne reste qu'un faisceau lumineux qui éclabousse mon clavier. La pluie ne tambourine plus depuis un moment. Les volets ne sont pas fermés et les lucioles entortillées au balcon me font de l'œil...

C'est encore Diana Krall qui m'accompagne en douceur pour souhaiter à chacun d'entre vous le meilleur.

Que 2009 vous habille de vos rêves ... vous fasse toucher les étoiles...

Je vous laisse un nouveau bouquet à composer selon votre envie...

Si ce n'est déjà fait, allez à la rencontre de Lili , de tilleul et de ses souvenirs.

de Julie, une maman et son quotidien de SDF à Paris...

Découvrez un très beau texte de cultu (avec un petit c...) et un conte de noël en plusieurs épisodes, chez soleil de brousse.

Dégustez les petites gourmandises de la mémé aux chats...

Allez faire un tour aussi chez etnik, qui vagabonde et nous offre ses trouvailles...

Peut-être qu'il aimera, (et vous aussi, j'espère), ce "tunnel" qui le conduira chez Cali Rezo. Elle aime peindre, chanter, dessiner, prendre des photos.

Pour les amateurs de photos, il y a encore l' œil ouvert d'Ossiane.

Et bien sûr les incontournables de mon bouquet latéral:

Bérénice dans sa voie lactée, Macao pas vilain du tout, La Cigale et ses chansons, Hadès aux fins fonds de ses ténèbres, Katchina et ses mulots, Christophe mon informaticien préféré, Marc et son baratin qui n'en est vraiment pas, l'homme qui promène son chien ...

et tous les autres que je ne rajouterais pas ici

parce que je voudrais aller dormir maintenant.

mardi 30 décembre 2008

dernier billet de l'année?


billet en construction...
pardon, c'est toujours un peu long...

écriture en cours...
faudrait pas que ce soit trop lourd

petite musique d'ambiance...
armez-vous de patience...







Découvrez Diana Krall!

lundi 29 décembre 2008

incroyable, mais...

Vous avez, sans doute, déjà pesté contre ces messages transférés en chaîne, qui viennent encombrer votre boîte aux lettres.

Fausse information, véritable intox, chaîne de solidarité, alerte à virus, promesses de gains...

Je ne sais pas pour vous, mais moi, ces messages, je les envoie directement à la poubelle.

Récemment, j'ai reçu un diaporama qui racontait une belle histoire.

Belle histoire que j'avais d'ailleurs déjà reçu un certain nombre de fois sous différentes formes...

J'ai lu et j'ai relu la belle histoire. Noté quelques variantes... mais, crédule, je ne me suis pas posée de questions.

Je me suis même dit que ça ferait une belle illustration pour un billet sur l'importance de l'Education, la même pour tous! Vous voyez ce que je veux dire?

Je vous fais rapidement un petit rappel (pour l'intégralité du texte, c'est ici).

On nous raconte comment le père d'Alexander, pauvre fermier, sauva d'une mort certaine le jeune Winston .

Comment le père de Winston, d'un milieu bien plus aisé, finança, en guise de remerciements, les études du jeune Alexander... lequel devint un fameux biologiste et fit une grande découverte.

Comment Winston, devenu adulte, échappa une seconde fois à la mort grâce à la découverte d'Alexander...

Il s'agit en fait d'Alexander Fleming, découvreur de la pénicilline et de Winston Churchill, célèbre homme politique britannique.

Incroyables destins, non?

Avant de me lancer dans l'écriture d'un billet sur le sujet, j'ai voulu fouiller la biographie de ces deux illustres personnages de la belle histoire.

Belle histoire peut-être, mais aucune biographie n'y fait référence... et pour cause!

Certains seront déçus, mais ce n'est qu'une légende! (ici vous apprendrez pourquoi Le Daily Telegraph et le Morning Post du 21 décembre 1943 ont écrit que Churchill avait été sauvé par la pénicilline).

D'autres s'amuseront ou soupireront de tant de naïveté...

Mais j'ai un truc extra pour tous les candides qui voudraient bien ne pas se faire avoir à chaque fois qu'un hoax (un canular) tombe dans leur messagerie.

C'est le site hoaxbuster.

Info ou intox? Ce ne sera plus un problème pour vous!

Jetez un œil à la liste... Vous verrez ce qu'il en est de cette fameuse belle histoire, mais aussi du carnage des dauphins, entre autres...




mercredi 24 décembre 2008

pour le plaisir...

Je passe pas mal de temps à vadrouiller ici et là au gré de ma souris. Ma curiosité titillée par un pseudo, un commentaire... je m'invite chez les uns et les autres.
J'aime cette idée de toile, de fils qui se tissent.
J'aime les découvertes que j'y fais. Même si parfois je suis frustrée que ce ne soit que virtuel.

Je suis finalement plus lectrice que créatrice, mon blog à moi en est toujours à son stade de brouillon.

Mais peu importe, aujourd'hui, je vous offre un petit bouquet de liens pour des lectures que j'ai envie de partager.

Informations, émotions, humour... c'est vous qui voyez.

C'est l'histoire d
'un mec sévèrement "urné".

A propos d'un "Décalage [...du capitaine!]" ou de l'égalité des chances ou encore des droits de l'homme...

Une explication de texte sur ce que pourrait être la seconde, version X.Darcos.

Vous faites quoi, vous, le dimanche?

On en a parlé dans le Midi Libre... c'était à Vendres (Hérault).

Dans un tout autre registre,
ne ratez pas ces textes:
Noël entre douceur et douleur...


découvrez Balmolok du mas d'Orphée

Le quai des adieux, chez Juillev et, un conseil, faites un détour par sa galerie...plaisir des yeux.

Ici, une image insolite, et là, une page en couleurs. Feuilletez à votre aise.

et pour finir en chanson avec un écureuil de choc...et son festival de liens...


à bientôt, peut-être...

et n'oubliez pas: don't worry, be happy!






Découvrez Bobby McFerrin!

samedi 20 décembre 2008

explication de texte...

Dans la foulée des vidéos mises en ligne dans le message précédent, je vous propose un article mis en ligne en mai 2008.

extraits de : Une politique de l'inaperçu, par Catherine Kintzler

comment démanteler les services publics en douceur :

Cela s'énonce en termes de stratégie et d'évitement des risques. Dans les stratégies préventives, on notera par exemple l'affaiblissement des corporatismes.

Qui serait en désaccord avec ce louable objectif ? Sauf que la suite précise vraiment de quoi il s'agit :
«Cette politique [d'affaiblissement des corporatismes] peut prendre diverses formes : garantie d'un service minimum, formation d'un personnel qualifié complémentaire, privatisation ou division en plusieurs entreprises concurrentes, lorsque cela est possible.» Ou bien : «Il est souhaitable, par exemple, de limiter les réductions de salaire aux fonctionnaires civils et d'accorder une aide bien adaptée à des familles pauvres. Cette stratégie permet de gagner des soutiens sans en perdre, puisque beaucoup de fonctionnaires civils auraient été de toute façon hostiles à l'ajustement.»

Comme c'est bien clair ! Diviser pour régner !

Et la conclusion de C. Kintzler :

"Baissez la qualité de l'enseignement graduellement et au coup par coup, en dissociant autant que possible les établissements et en vous gardant bien d'introduire une sélection. Cette mesure permettra à terme de rendre l'école exsangue
de façon indolore et de tourner les familles vers la marchandisation de l'enseignement – comme on l'a déjà fait pour l'eau, les télécoms, les énergies, comme on est en train de le faire pour la santé. La voie est tracée.

lire l'intégralité du texte, c'est ici

et rappelez-vous la grenouille... au cas où, un clic sur l'image

encore un lien sur un autre article paru en mars 2008 sur AGORAVOX

La Faisabilité Politique de l'Ajustement...

... comment la gauche a abandonné les questions politiques concernant l'Education et comment le gouvernement en place, sous la coupe de Xavier DARCOS s'ingénie à casser le service publique d'Education en privilégiant entre autres l'essor des écoles privées au détriment des écoles publiques avec des interviews de Sandrine Mazetier, député PS du XIIe, vice-présidente chargée de l'Education et Muriel Fitoussi, co-auteur avec Eddy KHALDI de "Main basse sur l'école publique"...

un petit découpage pour vous guider...
2:03 à propos d'un débat fantôme...
2:20 début de l'historique
4:11 "Il pourra y avoir plusieurs écoles dans la République: c'est la Liberté! Mais il ne peut y avoir qu'une école de la République!" P. Mauroy
6:48 S. Mazetier, député PS
7:21 à propos de niches fiscales
7:54 des cours privés subventionnés par nos impôts
9:05 à propos de décentralisation, commencée avec la gauche...
11:00 à propos de l'aide personnalisée: "faire rentrer dans les têtes que la lutte contre l'échec scolaire ne doit pas se faire à l'école..."
11:58 quand les établissements privés s'implantent dans les banlieues en se réservant le choix des élèves...
13:50 M. Fitoussi à propos du plan banlieue...
14:20 à propos de laïcité ...
15:10 à propos de Rased...



Et si vous avez loupé la première partie :


pour faire passer la pilule:

"Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne comportent pas de risque politique. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité
baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement. Et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais
non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population."
in cahier de l'OCDE, La Faisabilité Politique de l'Ajustement, par Christian Morrisson
.

Vous trouverez l'intégralité du texte chez
Daniel Calin,
ce passage précis à la page 32...

et en passant chez Macao, ou encore ici, un résumé du livre "Main basse sur l'école"...


mercredi 17 décembre 2008

inculturée...

Je connaissais les chaînes par mail (que j'adresse directement à ma corbeille), je découvre les chaînes de blog! Je ne sais pas si j'en serai davantage "fan"...

C'est walkingthedog qui, après avoir été "tagué"
(c'est bien le terme?) par un éminent blogueur, (lequel, lui même... etc), me tague, à son tour entraînant dans la chaîne Bérénice, Trublyonne, Menfin, qui en entraîneront d'autres encore...

Avec un certain retard sur l'échéance prévue, à mon tour d'étaler publiquement sur ma tartine du jour mon inculture dans les domaines sélectionnés.


Cinéma

Citadine et jeune, j'y suis allée régulièrement. J'ai toujours aimé qu'on me raconte des histoires...
Au vert depuis quelques années, c'est devenu exceptionnel!
De toute façon, j'aime mieux les petits cinémas avec presque personne dans la salle...

Je pourrais vous dire les ricanements de derrière, les commentaires de devant quand je nage en pleine émotion, la lumière qui se rallume trop vite, les spectateurs qui se dressent devant l'écran à peine le générique de fin entamé... mais ce n'est pas le sujet!

Mon ignorance en la matière: immense!
Tellement de films que je n'ai pas vus... qu'ils soient étrangers ou français!

Un gros battage médiatique promotionnel me coupera toute envie. Tels ou tels réalisateurs, acteurs pourront provoquer le désir... selon l'histoire proposée.
Ni science-fiction, ni horreur,
ni comédie, ni poursuite infernale, ni bolliwood... et comble de l'inculture, sûrement, (j'entends les cris d'indignation) pas de film en V.O.!!! Je maîtrise trop peu les langues étrangères pour pouvoir apprécier les dialogues "in live". Le sous titrage me gêne. Il mange l'image et ne traduit qu'une infime partie...

Mon tout premier film, dans un cinéma de Mulhouse: le livre de la jungle, j'avais 5 ans, je crois. Souvenir merveilleux! J'en ai gardé une tendresse particulière pour les Disney. C'est très décrié, je sais, mais je les ai presque tous offerts en K7 vidéo à mes enfants.
Un peu plus tard, petite école primaire à Altkirch, on avait ciné-club le mardi après-midi, (sur le temps scolaire, dites donc!)
Un film m'est resté en mémoire: Un drôle de paroissien avec Bourvil. J'ai toujours aimé Bourvil, (mais pas De Funes).


Quelques années après, adolescente à Périgueux ( X.Darcos n'était pas encore à la mairie à cette époque), entraînée par des copines: Les dents de la mer (bof), A nous les petites Anglaises (re bof) , Diabolo Menthe (ah, celui-là, j'avais aimé!)

Fin d'adolescence et début de vie d'adulte à Metz, j'ai beaucoup plus fréquenté les salles obscures...
Pour mes 18 ans, en attendant les résultats du bac, avec maman : Autant en emporte le vent! J’ai adoré ! et puis, pas mal d'autres avec les copains...
Mon exil à la campagne, la naissance de mes enfants, mon séjour en Tunisie, m’ont fait prendre le chemin du vidéo club.


Géographie

En lisant le paragraphe précédent, vous aurez noté que j’avais un peu bougé géographiquement parlant. Et encore, je ne vous ai donné qu’un tout petit aperçu du parcours !
Si je connais pas mal de coins en France, j’ai toujours du mal avec les départements et les numéros associés.
Depuis l’explosion du bloc de l’est, je suis perdue dans cette partie du monde.
Ne me demandez pas les drapeaux, les capitales, les superficies…
J’aime feuilleter un livre de géographie pour imaginer un futur voyage.

Livres

Pas une journée sans lire, ne serait-ce qu’un paragraphe… Il me faut un livre à portée de main en permanence.
Evasion assurée.
Des polars, des sagas, des récits, des romans, des fresques historiques. Je lis et même, je relis.
Et pourtant, j’oublie…
les titres, les auteurs. Incapable de donner, sans google, une citation correcte…
Ça m’est égal. Je lis. Mais si je commence ici à vous parler des livres que j’aime, je n’aurai pas assez du reste de la nuit…

Mathématiques

Rien que de penser à ce que je pourrais en dire, ça me fatigue.
Je ne suis pas très cartésienne. Mes raisonnements sont, parait-il, souvent tortueux. Je n’ai rien d’une scientifique.
Mon dégoût des maths, je le dois à mon prof de terminale. En littéraire, j’avais pourtant choisi l’option math, parce que j’aimais bien la discipline. Mais lui, le prof, n’aimait pas les littéraires et devait vivre comme une punition de nous avoir comme élèves. Il nous a écrasés de son mépris à coup d’humiliations verbales toute l’année. Enfin... jusqu’à ce que je déserte ses cours!

Cuisine


Non seulement, j’aime le boire et le manger, mais j’aime aussi cuisiner ! Plats de terroirs, plats exotiques… en général la table est réputée bonne.
Plutôt carnassière, je ne connais pas grand-chose en poissons. J’ai beau être bretonne, coquillages et crustacés, ce n’est pas ma tasse de thé.
Du foie gras mais pas de caviar, sans façon.
Pas d’apéritif pour moi, ou alors un verre de rouge.


Bon, j’ai fait le tour, je crois.
Je dois maintenant relayer cette chaîne. J’ai tellement tardé à rendre ma copie que je me demande qui n’est pas encore rentré dans la folle farandole…

Peut-être Macao ? DJ Canet ? Hadès ?
Messieurs, prendrez-vous le relais de "la chaîne de l'inculture" ?
Franchement, j'en doute...


jeudi 11 décembre 2008

la bonne insécurité...

Chez Macao, j'ai lu un autre point de vue à propos de l'opération anti drogue à l'école des métiers.
C'est vrai qu'il est toujours préférable d'entendre les versions des faits de chaque protagoniste avant d'emettre un avis.
C'est vrai qu'à réagir à chaud, on s'emballe quelquefois un peu vite.
Mais que penser maintenant? La parole de l'un contre la parole de l'autre...
Ne connaissant personnellement ni le gendarme, ni l'enseignant, il n'y a aucune raison pour que j'accorde plus de crédit à l'un qu'à l'autre...

Ce dont je suis sûre, c'est que normalement aucun gendarme ne peut rentrer dans un établissement scolaire pour ce genre d'opération, sans autorisation de l'administration et du procureur de la République.

En fait, j'ai été (je suis toujours) plus perturbée par l'opération similaire menée dans un collège, avec des enfants plus jeunes.
Ça ne ressemblait pas pour moi à de la prévention. Mais là aussi, il existe sûrement un autre point de vue.

Malgré tout, je reste choquée. Le but semble bien être d'effrayer. Voila qu'on parle de "bonne insécurité"!
Que gagne-t-on à semer la peur? Pour une fois, je serai d'accord avec X. Darcos, l'insécurité est toujours mauvaise.
La prévention est-elle plus efficace si elle faite de cette façon?


Réforme du recrutement des profs...


Les enjeux des la réforme de la formation des enseignants

Petit film expliquant les enjeux et les conséquences dramatiques de la réforme de la formation et du recrutement des profs du primaire et du secondaire. Qui seront les enseignants de nos enfants? Que sauront-ils de leur discipline? Comment auront-ils appris leur métier?

Auteur : Valérie Robert pour SLU - Sauvons l'université !

http://www.sauvonsluniversite.fr/




mercredi 10 décembre 2008

Ils interpellent...

Cette vidéo date de plus d'un an, mais elle vous a peut-être échappé...




vendredi 5 décembre 2008

"Lire, écrire, compter d'accord .... mais raisonner aussi ... c'est pas interdit ... " G. Charpack

" [...] Je ne sais pas, mais quelque part, pour ma part, 300 ou 3000 en moins, si on se met à jour sur les fondamentaux, cela ne me dérangera pas....bien au contraire ! Désolé Tulipe..." Christophe

Je ne sais pas si tu passes de temps en temps faire un peu de lecture chez moi, Christophe, mais j'avais envie de donner suite à ce commentaire, paru chez Macao.
Pour toi mais aussi pour tous ceux que ça ne dérange pas vraiment et qui sont très nombreux... peut-être parce qu'ils ne sont pas bien informés? parce que extérieurs au métier ils n'en mesurent pas vraiment la portée? parce que la communication officielle est si pernicieuse?

Je copie-colle une lettre ouverte... que Christophe et d'autres liront peut-être... parue sur ce blog.

Monsieur le Ministre,
Beaucoup d’effets d’annonce et de désinformation ... malheureusement beaucoup moins de dialogue et de concertation concernant toutes vos mesures.
Nous souhaiterions (enfin!) élever le débat et avoir (au moins une fois!) des éléments de réponses face à nos inquiétudes.

- La suppression du samedi matin Permettre aux familles de se retrouver, alléger le nombre d'heures de cours des enfants français ... après tout pourquoi pas?

MAIS
2h en moins de cours par semaine cela représente 6 mois sur une scolarité.
On rallonge les journées des enfants en difficulté (n’est-ce pas une contradiction?!?)
Quelle organisation pour TOUS? (des cours pour tous le mercredi matin? commencer plus tôt? plus tard?) Aucune solution n'est apportée, c'est au conseil des maîtres de chaque école de décider, donc plusieurs organisations sont possibles sur une même commune ...
Quid du rythme biologique de l’enfant ? S’en préoccupe-t-on encore ?
Supprimer les samedis matins, notamment en ZEP, est-ce très judicieux quand on sait que certains enfants sont livrés à eux-mêmes ?

- Le "soutien" scolaire Un soutien scolaire gratuit pour les enfants en difficulté, c'est séduisant.

MAIS
On stigmatise les enfants en difficulté qui sont obligés de rester le soir, revenir pendant les vacances …
De plus, rallonger leurs journées (parfois 7heures!) et raccourcir leurs vacances, est-ce vraiment leur donner de meilleures chances de réussite?
En outre, on confond souvent "difficulté ponctuelle" (sur une notion) et "enfants en difficulté" qui auraient besoin d'être pris en charge (sur le temps scolaire!) par des maîtres spécialisés (membres du RASED ... en voie de disparition!).
Les heures supplémentaires attribuées correspondraient à la création de 550 postes (qui auraient pu être affectés aux RASED incomplets ... il est faux de dire que l'on manque de candidats, de nombreuses demandes de formation ont été refusées!)
Il est également faux de faire croire que l'on peut résoudre en 5x3heures pendant les vacances ce que l'on n'a pas réussi pendant toute une année scolaire

- Les nouveaux programmes Se recentrer sur les fondamentaux (lire-écrire-compter) et lutter contre l'échec scolaire, oui ...

MAIS
Des programmes plus chargés avec moins d'heures de cours ... est-ce cohérent?
Il y a maintenant un fort déséquilibre entre les maths/français et les autres matières. C’est nier l’apport des autres savoirs et de la transversalité entre les disciplines (par exemple faire de la lecture et des maths en sciences etc.), notion qui a disparu dans ces nouveaux programmes.
Se baser sur une conception mécaniste des apprentissages (leçon+exercice), c'est renier toutes les avancées pédagogiques : pour preuve,
Monsieur le ministre, vous même ayant reçu un tel enseignement, n'êtes pas capable,
lors d'une émission télé de "réciter" votre règle de 3 pour trouver le prix d'un stylo (connaissant le prix de plusieurs)! Cela fait sourire mais au fond cela illustre parfaitement les limites d'une telle approche ...

Apprendre oui mais comprendre et raisonner ce n'est pas interdit, pour tout dire c’est sans doute même mieux!

On nous rabâche que le nombre d'enfants en difficulté au collège est beaucoup plus élevé qu'avant ... certes, mais il y a 30 ans, beaucoup moins d'enfants allaient au collège et depuis la société a également évolué, ce qui explique peut être cela ...
Par ailleurs, on rajoute même que certains enfants au collège « ne savent pas lire » … ce qu’il faut interpréter par « ne comprennent pas ce qu’ils lisent ». Est-ce alors pertinent de réduire la place occupée par la littérature de jeunesse dans les programmes et de promouvoir
des méthodes de lecture ne laissant que peu de place à la compréhension ?

L'instruction civique et morale laisse également perplexe quand on constate que les notions de vivre ensemble, de débat citoyen, d'esprit critique ont disparu, remplacées par l'enseignement de la morale à partir de maximes et d'adages. Hélas, connaître des règles ne suffit pas à les appliquer ... Bien sûr cela fonctionnait il y a quelques décennies, mais à cette époque le châtiment corporel était malheureusement courant et n'y était pas étranger!

La production écrite redevient de la rédaction, la poésie de la récitation et les arts plastiques se cantonnent au dessin et à l'histoire de l'art ... où est donc passée la créativité ?

L'Education Physique et Sportive devient du sport ... subtile nuance, mais tout de même cela fait passer la performance avant le développement moteur de l'enfant!

Vous annoncez des remontées positives suite à la parution de ces programmes ... étonnant lorsque l'on lit la note de synthèse départementale de la Loire Atlantique, que l'on sait que le Conseil Supérieur de l'Education a donné un avis défavorable (à ne pas confondre avec le Haut Conseil de l'Education!) et que les critiques sont si nombreuses!

Enfin, on ne sait toujours pas qui les a rédigés (!) tout en sachant qu’aucun bilan des précédents n’a été réalisé (vous nous dites qu’on sacrifie des générations d’enfants pendant ce temps … est-ce vraiment une réponse objective, honnête et acceptable ?)

- Les suppressions de postes On ne ferait pas mieux avec plus d’enseignants

MAIS
Peut-on faire mieux avec moins ?
On supprime des postes qui ne se voient pas : liaison école–musée, maîtres animateurs sciences, remplaçants, membres du RASED … [...]

La moyenne d’élèves par classe est effectuée en comptabilisant TOUS les enseignants (c'est-à-dire par exemple à la fois un enseignant en congé maladie et son remplaçant) ce qui aboutit à des chiffres quelque peu erronés

[...]

Il est temps qu'un vrai dialogue s'installe pour l'avenir de l'école ... réformer oui (bien sûr!) mais pas n'importe comment ni à n'importe quel prix ...

N.B. Les liens revoient à d'autres articles de ce blog: retrait.mesures.darcos

Vous pouvez lire aussi, le rapport de Monsieur Achddou pour la Loire Atlantique, en voici la conclusion :
"En conclusion, le sentiment profond qui émerge à la lecture de l’ensemble des synthèses est souligné par un Inspecteur : « à vouloir tout contrôler, tout surveiller, tout cadrer… on veut construire une école… où le formatage prime sur le développement de la personne et de son intelligence ."


Conseil Supérieur de l'Education versus Haut Conseil de l'Education
Le premier est constitué de : représentants des enseignants, des enseignants-chercheurs, des autres personnels, des parents d’élèves, des étudiants, des élèves des lycées, des collectivités territoriales, des associations périscolaires et familiales, des grands intérêts éducatifs, économiques, sociaux et culturels. Les membres, selon leur qualité, sont élus parmi leurs pairs ou désignés par leurs organisations.

Le second est composé de neuf membres désignés pour six ans. Trois de ses membres sont désignés par le Président de la République, deux par le président de l'Assemblée nationale, deux par le président du Sénat et deux par le président du Conseil économique et social en dehors des membres de ces assemblées. Le président du haut conseil est désigné par le Président de la République parmi ses membres.

Pour la petite histoire, seul le second a émis un avis favorable sur les nouveaux programmes ... à méditer ...

et pour finir, G Charpack à écouter
ici

jeudi 4 décembre 2008

Le Président de la République disait...

Merci, M. Frackowiack de me rappeler ce que Nicolas Sarkosy écrivait dans sa lettre aux éducateurs (comprendre les instituteurs) en septembre 2007.

J'avais oublié! A mon avis, lui aussi...


Nicolas Sarkozy écrivait dans sa lettre aux éducateurs de septembre
2007:

* Page 6: " Il serait vain de chercher à ressusciter un âge d'or de l'éducation, de la culture, du savoir qui n'a jamais existé. Chaque époque suscite des attentes qui lui sont propres."

* Page 7: " Nous ne referons pas l'école de la 3ème République, ni celle de nos parents, ni même la nôtre. Ce qui nous incombe, c'est de relever le défi de l'économie de la connaissance et de la révolution de l'information. Ce que nous devons faire, c'est poser les principes de l'éducation du 21ème siècle qui ne peuvent pas se satisfaire des principes d'hier et pas davantage de ceux d'avant-hier. "

Mais pourquoi diable n'écoute-t-on pas le Président de la République?

Nous sommes dans une situation étonnante, curieuse et dramatique. En suivant les avis des ultra conservateurs de tous bords, en reprenant sans même les reformuler les propositions des groupuscules ultra réactionnaires, intégristes du mythe de l'âge d'or, en manipulant l'opinion publique, on prend une responsabilité considérable:

* on sait que ce n'est pas en reprenant les pratiques d'avant-hier que l'on réussira.

* on sait que le soutien et la remise à niveau ne sont que plâtre sur jambe de bois si les pratiques en classe durant le temps scolaire n'évoluent pas. Leur seule fonction est de donner bonne conscience aux décideurs (" on aura vraiment tout fait pour eux, les enfants en difficulté. S'ils ne réussissent pas, c'est vraiment que... ")

* on sait que les citoyens sont terriblement sous-informés sur les problèmes fondamentaux de l'école et donc qu'ils sont prêts à revendiquer le retour à un système ancien même quand ils en ont eux-mêmes été victimes, et que ce n'est pas en les maintenant dans cette situation que l'on pourra construire la société de la connaissance que tout le monde évoque sans jamais expliquer comment on peut la construire

* on sait que les savoirs de l'humanité s'accroissent chaque jour de manière exponentielle et posent le problème des rapports entre savoirs scolaires, savoirs savants, savoirs sociaux et que la question des programmes ne peut se réduire à un retour aux programmes passéistes annoncés

* on sait que les enjeux du futur exigent toujours plus d'intelligence, d'imagination, de capacité à exercer ses responsabilités et moins de " mécanique "

extrait d'un article de P. Frackowiak in le Café pédagogique

à lire, pour compléter l'analyse du café pédagogique sur les nouveaux programmes

mardi 2 décembre 2008

muette...

Je voudrais hurler ma colère, ma rage!
Je reste muette devant les inepties, les horreurs que j'entends, que je
lis.
Heureusement,
d'autres, ici ou et encore , ont le talent que je n'ai pas, pour en parler. J'aime les lire ou les écouter.

Je sais que je ne suis pas seule à trouver ignobles les petites phrases assassines qui ponctuent notre quotidien, comme autant de
ballons d'essais pour tester la réaction populaire ou permettre au Grand Chef de venir faire sa pirouette.
Trop nombreux encore ceux qui n'y voient rien à redire.

Qu'il s'agisse de dépistage chez les enfants de 3 ans, de prison à partir de 12 ans, mais aussi les
opérations prévention/commandos dans les établissements scolaires, de ces enfants récupérés à l'école, par leur père et des gendarmes qui les escorteront jusqu'à l'aéroport.

un témoignage:

Découvrez undefined!


Cette pétition avait circulé en son temps, elle circule encore: pas de zéro de conduite .



Découvrez Vincent Malone!



Je voudrais juste pouvoir crier ma colère, ma rage... Mais pour crier, cette version est peut-être plus efficace...



Découvrez Trust!

(Pour les lecteurs qui n'auraient pas l'habitude, n'hésitez pas à promener votre souris sur les mots en couleurs et cliquez sur les liens)