Affichage des articles dont le libellé est société -. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est société -. Afficher tous les articles

mercredi 18 mars 2009

météo du 19 mars...



selon la CGT...
comme un goût de printemps...
de quoi chasser les nuages qui me plombent le moral ?



La Cgt présente la météo du 19 mars
par a_sociale

en vrac,
à propos de demain, vous pouvez aller lire chez l'écureuil...

si vous ne pouvez pas faire grève, vous pouvez toujours participer à la première "e - grève" J'peux pas faire grève mais j'fais grève quand même
si vous avez envie de savoir ce qu'il en est du traitement des évaluations CM2, c'est ici et ...

de la justice fiscale selon E. Woerth, chez Plume de presse...
de l'après midi du chef de l'état, chez Slovar...
et si vous n'en pouvez plus de lui, si vous aimez signer des pétitions, SARKOZY DEMISSIONou encore et toujours la liste dans la colonne de droite...

je ne sais pas si j'aurais le temps de rajouter des liens dans la journée

courrier du matin...

Il y a le patron, le roi, le nain, l'agité... comme on voudra l'appeler. Et il y a aussi sa cour, ses sbires, ses serviles serviteurs... tous aussi pleins de mépris et d'arrogance. Ils sont le gros nuage noir qui bouche mon horizon et m'empêche chaque matin de goûter la saveur du printemps.
Ce matin dans mon courrier une lettre ouverte à MAM. Vous avez eu vent de l'incident de la gare Montparnasse ?
Pour rappel: jeudi 5 mars, un voyage scolaire, des collégiens encadrés par des profs, un quai de gare, des manifestants, des forces de l'ordre... lire ici ou ici ou ici

J'avais entendu la réaction de Mme Alliot-Marie sur France inter, plus qu'affligeant, ça m'avait mis de bonne humeur de nouveau...

tout au plus une bousculade, juste une matraque qui entre en contact avec un estomac... et puis irresponsables ces enseignants qui entraînent leurs élèves dans des lieux réputés dangereux pour leur mouvement de foule...




la lettre d'une des enseignantes concernées

« Madame,

Etant une des deux enseignantes dont vous soulignez l’inconscience et l’irresponsabilité, je me sens le devoir de vous répondre, et ce, dans une lettre ouverte.

Laissez moi d’emblée vous dire que la désinvolture et l’inanité des paroles qui vous sont prêtées (vous avez réellement tenu ces propos ahurissants ? ), ont provoqué en moi un kaléidoscope de sentiments et réactions, allant de la consternation au rire moqueur, en passant par la colère.

En ce qui concerne les agressions commises en Gare Montparnasse, ne soyez pas rassurée, Madame, elles ont réellement eu lieu ,ce jeudi 5 mars en Gare Montparnasse, peu après 19 heures.

En témoignent ou en témoigneront les caméras de surveillance de la gare, les policiers en civil , tous les voyageurs massés sur la plate-forme de la gare, en attente du départ des trains, tous les voyageurs du train Paris-Bordeaux qui devait partir à 19h25 et parmi ceux-ci le médecin militaire qui a examiné, secouru et réconforté, durant le voyage, les jeunes adolescents violentés.

Il ne s’est pas agi d’une “bousculade”, comme vous avez la complaisance de l’annoncer (et de le croire ?), mais bien d’un matraquage .

Il s’est agi d’une souricière organisée par “les forces de l’ordre”, pour “réceptionner” le groupe d’étudiants, chassés des voies qu’ils occupaient.

Toutes les issues de la plate-forme de départ ont été bloquées, enserrant ainsi les voyageurs.

Et ce fut la charge.

Une colonne d’hommes, armés de matraques, casqués , boucliers au bras, a traversé au pas de charge, d’un bout à l’autre le hall du départ, bousculant les voyageurs surpris et terrorisés. (La jeune femme dont la poussette a été cassée et qui a sauvé in-extrémis son enfant du piétinement a-telle porté plainte ?). Cette colonne a chargé le groupe de collégiens puisque ceux-ci, obstacles bien involontaires et qui ont tenté de fuir, se trouvaient sur la route de vos forces de l'ordre vers leur “cible” …

Mais tout ceci est écrit dans les rapports établis par la gendarmerie de Tresse, qui devant la gravité des faits, a eu la gentillesse de se déplacer et venir recueillir nos témoignages, au collège, sur ordre du Préfet de Bordeaux, dès le lendemain. Je me souviens avoir confié à l’officier de Gendarmerie qui recueillait ma déposition, mon étonnement et ma révolte : “comment certains de ces représentants de l’ordre ont-ils pu frapper sciemment des adolescents, après que ceux-ci aient clairement dit être des collégiens repartant à Bordeaux ? D’où leur vient ce sentiment d’impunité ? ”

L’officier m’avait reprise gentiment, en soulignant le fait de sa présence et celle de ses collègues, ce vendredi 6 mars au collège.

C’était la garantie, selon lui, d’une détermination en hauts lieux, à diligenter une enquête et rechercher les coupables de ces agressions.

Aujourd’hui votre terme “bousculade” scelle et renouvelle ce sentiment d’impunité qui a animé ces hommes et est le garant de leur brutalité à venir.

Quant au deuxième point de vos propos, nous concernant directement, ma collègue et moi, je vous réponds ce qui va suivre. J’ai pensé, en riant que vous aviez dû être, dans votre jeunesse une piètre enseignante.

Ne pas organiser de sortie pédagogique, au prétexte que votre groupe-classe aurait à fréquenter des lieux aussi dangereux qu’une gare parisienne, n’est pas une attitude très responsable ni très flamboyante !

D’autant que la sortie du train par le toit de la Gare Montparnasse n’a eu lieu qu’une seule fois, ce me semble, et c’était en Octobre 1895, vous n’étiez donc pas encore prof ! De plus, vous conviendrez avec moi, que lorsqu’on habite en province et que l’on se rend à L’Assemblée Nationale, il est assez pratique et économique de prendre un train.

Et, à ma connaissance, il n’existe pas encore d’autre moyen de prendre un train, même au vol, que de se rendre dans une gare. Enfin il me faut rajouter que cette gare, que nous avions traversée le matin à 9heure 30 ne présentait aucun danger, pas plus qu’à18h45, même quand les étudiants braillards sont arrivés sur les escalators.

Elle ne l’est devenue que quand vos forces de police sont entrées en action pour diriger ces jeunes gens …… en direction des voyageurs, et quand la colonne armée a foncé dans la foule, transformant ce hall de gare en terrain d’affrontement .

Il me reste à vous confier mon étonnement devant votre attitude officielle : si peu de compassion pour ces adolescents et ma collègue brutalisés, aucune condamnation pour ces moment de terreur que vos hommes ont répandu parmi les voyageurs !

Il faudra du temps pour cicatriser ces blessures intérieures, d’autant que vos propos qui ne reconnaissent pas la réalité, pire, la nie, sont terribles pour nous.

Je tiens à exprimer la colère et le dédain, que je ressens à l’égard de ceux de vos hommes qui ont brutalisé ma collègue et mes élèves, envers ceux qui donnent l’ordre inique de traverser un hall de gare en chargeant, en pleine foule des voyageurs, un groupe d’étudiants.

La colère et le dédain envers ceux et celles qui les couvrent. »

samedi 28 février 2009

Les intestins de la Terre...


Prix du Public du Festival du Court-Sciences Frontières 2007

70% de la masse animale terrestre (humains compris) est constitué de vers de terre.
Sans eux, sans les autres organismes du sol, pas de végétaux, pas de vie...










allez faire un tour sur le blog des générations futures...

la guerre des étals...



Quand l'agriculture bio organise sa lutte contre l'agriculture intensive... une rébellion contre le côté obscur de la ferme.






dimanche 15 février 2009

Si seulement...

Moi, Albert Jacquard, ministre de l’Éducation, je décrète :

Par Albert Jacquard

Préambule :

L’Éducation nationale ne doit pas préparer les jeunes dont l’économie ou la société ont besoin. La finalité de l’éducation est de provoquer une métamorphose chez un être pour qu’il sorte de lui-même, surmonte sa peur de l’étranger, et rencontre le monde où il vit à travers le savoir. Moi, ministre de l’Éducation nationale, je n’ai qu’une obsession : que tous ceux qui me sont confiés apprennent à regarder les autres et leur environnement, à écouter, discuter, échanger, s’exprimer, s’émerveiller. À la société de s’arranger avec ceux qui sortent de l’école, aux entreprises d’organiser les évaluations et la formation de leur personnel à l’entrée des fonctions. Il faut que les rôles cessent d’être inversés :

l’éducation nationale ne produira plus de chair à profit.

Article premier : Il faut supprimer tout esprit de compétition à l’école. Le moteur de notre société occidentale est la compétition, et c’est un moteur suicidaire. Il ne faut plus apprendre pour et à être le premier.

Article deuxième : L’évaluation notée est abandonnée.

Apprécier une copie, ou pire encore, une intelligence avec un nombre, c’est unidimentionnaliser les capacités des élèves.

Elle sera remplacée par l’émulation. Ce principe, plus sain, permettra la comparaison pour progresser, et non pour dépasser les camarades de classe. Mettre des mots à la place des notes sera plus approprié.


Article troisième : Les examens restent dans leur principe, sachant que seuls les examens ratés par l’élève sont valables. Ils sont utiles aux professeurs pour évaluer la compréhension des élèves. Mais les diplômes ou les concours comme le baccalauréat sont une perte de temps et sont abolis. Sur tous les frontons des lycées figurera l’inscription : " Que personne ne rentre ici s’il veut préparer des examens. "


Article quatrième : Les grandes écoles (Polytechnique, l’ENA…) sont remises en question dans leur mode de recrutement. La sélection, corollaire nécessaire de la concurrence, et qui régissait l’entrée dans ces établissements, ne produisait que des personnalités conformistes, incapables de créativité et d’imagination. Pour entrer à l’ENA, des jeunes de vingt-cinq ans devaient plaire à des vieux de cinquante ans. Ce n’était pas bon signe.

Article cinquième : Les enseignants n’ont plus le droit de se renseigner sur l’âge de leurs élèves. Les dates de naissances doivent être rayées de tous les documents scolaires, sauf pour le médecin de l’école. Il n’est plus question de dire qu’un enfant est en retard ou en avance, car c’est un instrument de sélection. Chacun doit avancer sur le chemin du savoir à son rythme, et sans culpabilisation ou fierté par rapport aux camarades de classe. Par contre, un professeur a le devoir de demander à l’élève ce qu’il sait faire pour adapter son enseignement, éventuellement programmer un redoublement. Le redoublement est d’une réelle utilité s’il n’a pas de connotation de jugement.

Article sixième : Chaque professeur sera assisté d’un professeur de philosophie. Il faut en effet doubler l’accumulation des connaissances d’une approche par les concepts. Il faut en particulier passer par l’histoire des sciences, restituer les connaissances par rapport aux erreurs historiques d’interprétation des savoirs. Il faut que les élèves aient conscience des enjeux politiques qui se cachent derrière le progrès scientifique. On pourra rester quelques semaines sur un même concept, plutôt que de saupoudrer du savoir dans chaque cours.


Article septième : Le travail des professeurs par disciplines est annulé au profit du travail en équipe. La progression du travail des classes ne doit pas être perturbée par des impératifs de programme.


Article huitième : Chaque personne disposera dans sa vie, vers la fin de la trentaine, de quatre années sabbatiques afin de faire le point, se réorienter, apprendre d’autres choses. Chacun a le droit de vouloir changer de métier ou de vocation, parce qu’il n’est pas évident de se déterminer définitivement à dix-huit ans.


Article neuvième : le ministère de l’Économie ne dictera plus ses besoins au ministère de l’Éducation. Dorénavant, le ministre de l’Économie donnera tous les moyens nécessaires à l’Éducation nationale pour réussir sa vocation.

Paru le 22 mars 1999 l’Humanité

Je ne sais pas, vous, mais moi, j'aimerais beaucoup...


dimanche 8 février 2009

sûrement un fond de vérité...

Dimanche de vacances. Ciel bleu et soleil dans ma région.

Je vais aller faire un tour...

Mais je vous
laisse un peu de lecture.

"En 1960, j'allais encore à l'école et j'étais un élève studieux qui apprenait toutes ses leçons. D'ailleurs je me souviens bien de mon manuel scolaire catholique et, entre autre, du texte ci joint.

Fort de cette éducation, j'ai cherché celle qui correspondait à ce que j'avais appris et................ je n'ai jamais trouvé cette perle !......
Moralité ? Les filles n'apprennent pas leurs leçons. " m'écrit un célibataire endurci ...
et de me joindre un texte que je vous colle en lecture ici...
C'est assez drôle.
... les années 60, c'était aussi "sex, drug and rock and roll", non ? !


vendredi 30 janvier 2009

différences de vues...

Hier: grève, manifestations, beaucoup de monde dans la rue, des réactions diverses... des chiffres parfois très différents... je pense qu'on a été vu et que la lutte va continuer...
Aujourd'hui deux articles attirent mon attention...
En France...

Le Planning familial est en danger.
Une pétition a été mise en ligne le 29 janvier pour "défendre le droit à l'information, à l'éducation à la sexualité pour tous", réaffirmant une mission de service public que l'on connaît depuis plus de cinquante ans. Fin janvier, un tiers de ses associations est menacée de fermeture: le gouvernement a réduit de 42% en 2009 le montant affecté au conseil conjugal et familial. En 2010, l'enveloppe budgétaire sera purement et simplement supprimée.
lire la suite sur Rue 89

Aux Etats Unis...

[...] Pour relancer l'emploi, ce plan offre des avantages fiscaux pour les employeurs qui embauchent, mais prévoit aussi des investissements dans de grands chantiers publics : santé, éducation, transports... M. Obama en attend 3 millions à 4 millions d'emplois sur deux ans. Ce plan inclut aussi des mesures sociales, comme le refinancement public des associations du planning familial aboli sous M. Bush.[...]
in le Monde.fr...




si ce n'est fait, peut-être aurez-vous envie de laisser votre autographe dans les pétitions signalées en haut à droite...

mercredi 28 janvier 2009

échantillons de vidéos...

C'est pas tout neuf, mais toujours d'actualité.... allez chez eux, l'image est meilleure...




pour rappel...









ça colle pas mal, non?

Je conseille aussi un petit film diffusé chez Trublyonne... instructif.

mercredi 14 janvier 2009

voeux, promesses, bilan...



C'est le temps des vœux. Il y a deux ans, c'était le temps des promesses...
Pour mémoire, quelques unes, reprises de l'article de Claude Lelièvre.


" Si je suis élu, je m’engage à ce qu’on débatte de nouveau des programmes scolaires et du projet éducatif devant le Parlement et devant le pays ".
Je me souviens. La consultation des enseignants à ce sujet battait encore son plein, qu'arrivaient déjà dans les écoles les spécimens de nouveaux manuels portant en travers la mention "conforme aux nouveaux programmes"... Finalement, le débat...

" Je m’engage, si je suis élu, à rendre aux enseignants la considération qui leur est due, à revaloriser leur carrière si dévalorisée depuis un quart de siècle. Je m’engage à ce que les gains de productivité qui pourraient être réalisés leur soient redistribués pour moitié. Je m'engage à ce que ceux qui voudront travailler davantage puissent gagner plus ".
Il y a bien les heures supplémentaires généreusement attribuées à ceux qui veulent bien animer des centres aérés d'un nouveau genre: les stages de remise à niveau pendant les vacances.
Et les primes pour les enseignants concernés par les évaluations nationales (CE1 et CM2).
Dommage pour ceux qui ont une classe à plusieurs niveaux: il faut 10 élèves dans la tranche d'âge requise pour avoir droit à la prime.

Moi, la revalorisation de la profession, je ne la vois pas venir.

" Je m’engage à multiplier les passerelles avec les autres administrations publiques de sorte que leurs perspectives de carrière soient élargies ".
Je guette mais je vois toujours aucune passerelle se profiler...

" La modulation des moyens […] c’est la condition nécessaire de l’égalité des chances. Elle doit se faire en fonction des handicaps des élèves et des projets d’établissements. Si je suis élu, je m’engage à ce que ceux qui ont besoin de plus de moyens en aient plus et que ceux qui sont confrontés à moins de difficultés aient moins de moyens ".
C'est sûrement pour honorer cette promesse que l'Aide Personnalisée a vu le jour et que les Rased disparaissent... pourtant entre AP et Rased, ce ne sont pas des mêmes élèves dont on parle...

" Je m’engage à instaurer un système comparable à celui des IPES, qui jadis permettait aux bons élèves qui se destinaient à l’enseignement de financer leurs études ".
Et pourtant exit les IUFM...

Notre président nous présente ses vœux mais se souvient-il de ses promesses?


Au moins une, faite à un public ciblé:
"la gratuité des frais de scolarité ( sans aucune condition de ressources pour les familles, et alors que certaines d’entre elles n’acquittent plus leurs impôts en France ). Selon les estimations du Quai d’Orsay, cela devrait coûter à terme 265 millions d’euros aux contribuables".

jeudi 11 décembre 2008

la bonne insécurité...

Chez Macao, j'ai lu un autre point de vue à propos de l'opération anti drogue à l'école des métiers.
C'est vrai qu'il est toujours préférable d'entendre les versions des faits de chaque protagoniste avant d'emettre un avis.
C'est vrai qu'à réagir à chaud, on s'emballe quelquefois un peu vite.
Mais que penser maintenant? La parole de l'un contre la parole de l'autre...
Ne connaissant personnellement ni le gendarme, ni l'enseignant, il n'y a aucune raison pour que j'accorde plus de crédit à l'un qu'à l'autre...

Ce dont je suis sûre, c'est que normalement aucun gendarme ne peut rentrer dans un établissement scolaire pour ce genre d'opération, sans autorisation de l'administration et du procureur de la République.

En fait, j'ai été (je suis toujours) plus perturbée par l'opération similaire menée dans un collège, avec des enfants plus jeunes.
Ça ne ressemblait pas pour moi à de la prévention. Mais là aussi, il existe sûrement un autre point de vue.

Malgré tout, je reste choquée. Le but semble bien être d'effrayer. Voila qu'on parle de "bonne insécurité"!
Que gagne-t-on à semer la peur? Pour une fois, je serai d'accord avec X. Darcos, l'insécurité est toujours mauvaise.
La prévention est-elle plus efficace si elle faite de cette façon?


lundi 3 novembre 2008

La grenouille qui ne savait pas qu'elle était cuite ....

Imaginez une marmite remplie d’eau froide, dans laquelle nage tranquillement une grenouille.

Le feu est allumé sous la marmite. L’eau se chauffe doucement.


Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue de nager. La température commence à grimper.

L’eau est chaude.
C’est un peu plus que n’apprécie la grenouille ; ça la fatigue un peu, mais elle ne s’affole pas pour autant.

L’eau est maintenant vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable,
mais elle est aussi affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien.

La température de l’eau va ainsi monter jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais s’être extraite de la marmite.

Plongée dans une marmite à 50°, la grenouille donnerait immédiatement un coup de pattes salutaire et se retrouverait dehors.


Cette expérience montre que lorsqu’un changement
négatif s’effectue de manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps pas de réaction, pas d’opposition, pas de révolte.
[ ... ]

Chaque fois qu’un changement est trop faible, trop lent, il faut soit une conscience très aiguisée soit une bonne mémoire pour s’en rendre compte. Il semble que l’une et l’autre soient aujourd’hui chose rare.

Sans conscience, nous devenons moins qu’ humain.

Sans mémoire, nous pourrions passer chaque jour de la clarté à la nuit (et inversement) sans nous en rendre compte, car les changements d’intensité lumineuse sont trop lents pour être perçus par la pupille humaine. C’est la mémoire qui nous fait prendre conscience a posteriori de l’alternance du jour et de la nuit.

Gavée par trop d’informations inutiles, la mémoire s’émousse.

Abrutie par un excès de stimulations sensorielles, la conscience s’endort.


Vous connaissez peut-être déjà cette parabole, qui ne date pas d'aujourd'hui, c'est vrai. Elle mérite qu'on s'y attarde, non?
Il s'agit d'un texte d'Olivier Clerc, pour aller sur son site et lire le texte dans son intégralité clic ici,

Pour les références du livres, clic là.

Pour des commentaires, la procédure habituelle ...



Découvrez Guillaume Ledent!



mardi 13 mai 2008

histoire de filles?

Il était une fois....


... une jeune fille qui demanda à un garçon, s'il voulait se marier avec elle.
Le garçon lui répondit : "Non!".

Dès lors, la jeune fille vécut toujours heureuse,

sans laver, ni cuisiner, ni repasser pour personne,

en sortant avec ses amies,

en faisant l'amour avec celui qu'elle voulait,


en travaillant et dépensant son argent comme elle le voulait.

Fin de l'histoire.

Le problème c'est que depuis que nous sommes toutes petites, on ne nous a jamais raconté ce conte.

Et ils nous ont bien foutues dans la m... avec ce p... de prince charmant !!!!

dimanche 11 mai 2008

Parenthèse

C'est la question du jour chez Macao, il ne m'en voudra pas, qui m'a donné envie de cette parenthèse.

Que d’obstacles les femmes ont dû franchir pour qu’on leur reconnaisse le droit d’apprendre !
Pendant longtemps, on ne voyait aucun intérêt à les éduquer.
Mais, comme certains s'interrogeaient sur l'éducation à donner aux hommes, que les hommes sont bien obligés de vivre avec les femmes, ce pouvait être intéressant de les instruire, ne serait-ce que pour leur apprendre leur rôle de femmes.
L’éducation pourra ainsi corriger leur nature et leur permettre de se consacrer davantage aux tâches qu’elles doiven
t assumer (femme au foyer, épouse soumise et mère).

On parle du statut de la femme dans l'Islam, mais, et dans notre culture judéo-chrétienne???

Pour St Paul, la femme est naturellement mise sous tutelle masculine. Dieu n’a pas spontanément choisi de créer la femme pour elle-même : il l’a destinée à l’homme. C’est pour sortir Adam de sa solitude que Dieu lui a donné Eve... La femme est une petite partie de l’homme, elle est en quelque sorte sa fille pour l’éternité, justifiant « l’état d’enfance permanent » d’Auguste Comte (XIXe siècle!)

Pour Rousseau, l’éducation des femmes présente un intérêt majeur : d’elles dépendent les mœurs des hommes puisque, « les hommes sont frivoles parce que les femmes les rendent ainsi. » (c'est une idée qui a la vie dure, je trouve).
Comme il veut la meilleure éducation possible pour Emile et comme Emile devra un jour prendre femme
, il lui faut aussi réfléchir à l’éducation de Sophie, la future épouse .

« Ainsi, toute l’éducation des femmes doit être relative aux hommes. Leur plaire, leur être utile, se faire aimer et honorer d’eux, les élever jeunes, les soigner grands, les conseiller, les consoler, leur rendre la vie agréable et douce : voilà les devoirs des femmes en tout temps, et ce qu’on doit leur apprendre dès l’enfance. »
Pas très différent du Moyen-Âge!


Heureusement, il y a aussi des Condorcet, des Diderot qui osent affirmer que la subordination de la femme à l’homme est une tyrannie, et que c’est l’ignorance qui fonde cet esclavage.

De nos jours à l'école, la question n'est plus d'actualité. Pour
nous, pas partout!

et on peut encore élargir... hommes, femmes, blancs, jaunes, noirs, violets, verts...il faut toujours lutter contre l'ignorance!