extraits de : Une politique de l'inaperçu, par Catherine Kintzler
comment démanteler les services publics en douceur :
Cela s'énonce en termes de stratégie et d'évitement des risques. Dans les stratégies préventives, on notera par exemple l'affaiblissement des corporatismes.
Qui serait en désaccord avec ce louable objectif ? Sauf que la suite précise vraiment de quoi il s'agit :
«Cette politique [d'affaiblissement des corporatismes] peut prendre diverses formes : garantie d'un service minimum, formation d'un personnel qualifié complémentaire, privatisation ou division en plusieurs entreprises concurrentes, lorsque cela est possible.» Ou bien : «Il est souhaitable, par exemple, de limiter les réductions de salaire aux fonctionnaires civils et d'accorder une aide bien adaptée à des familles pauvres. Cette stratégie permet de gagner des soutiens sans en perdre, puisque beaucoup de fonctionnaires civils auraient été de toute façon hostiles à l'ajustement.»
Comme c'est bien clair ! Diviser pour régner !
Et la conclusion de C. Kintzler :"Baissez la qualité de l'enseignement graduellement et au coup par coup, en dissociant autant que possible les établissements et en vous gardant bien d'introduire une sélection. Cette mesure permettra à terme de rendre l'école exsangue de façon indolore et de tourner les familles vers la marchandisation de l'enseignement – comme on l'a déjà fait pour l'eau, les télécoms, les énergies, comme on est en train de le faire pour la santé. La voie est tracée.
lire l'intégralité du texte, c'est ici
3 commentaires:
Je suis médusé par cette démonstration, Tulipe. Les choses sont exposées avec une lucidité —cynisme— décapante!
et oui...
et c'est en marche...
et pas assez de monde pour y croire...
ou trop de monde pour trouver que c'est une bonne chose...
Désolant!
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