jeudi 4 décembre 2008

Le Président de la République disait...

Merci, M. Frackowiack de me rappeler ce que Nicolas Sarkosy écrivait dans sa lettre aux éducateurs (comprendre les instituteurs) en septembre 2007.

J'avais oublié! A mon avis, lui aussi...


Nicolas Sarkozy écrivait dans sa lettre aux éducateurs de septembre
2007:

* Page 6: " Il serait vain de chercher à ressusciter un âge d'or de l'éducation, de la culture, du savoir qui n'a jamais existé. Chaque époque suscite des attentes qui lui sont propres."

* Page 7: " Nous ne referons pas l'école de la 3ème République, ni celle de nos parents, ni même la nôtre. Ce qui nous incombe, c'est de relever le défi de l'économie de la connaissance et de la révolution de l'information. Ce que nous devons faire, c'est poser les principes de l'éducation du 21ème siècle qui ne peuvent pas se satisfaire des principes d'hier et pas davantage de ceux d'avant-hier. "

Mais pourquoi diable n'écoute-t-on pas le Président de la République?

Nous sommes dans une situation étonnante, curieuse et dramatique. En suivant les avis des ultra conservateurs de tous bords, en reprenant sans même les reformuler les propositions des groupuscules ultra réactionnaires, intégristes du mythe de l'âge d'or, en manipulant l'opinion publique, on prend une responsabilité considérable:

* on sait que ce n'est pas en reprenant les pratiques d'avant-hier que l'on réussira.

* on sait que le soutien et la remise à niveau ne sont que plâtre sur jambe de bois si les pratiques en classe durant le temps scolaire n'évoluent pas. Leur seule fonction est de donner bonne conscience aux décideurs (" on aura vraiment tout fait pour eux, les enfants en difficulté. S'ils ne réussissent pas, c'est vraiment que... ")

* on sait que les citoyens sont terriblement sous-informés sur les problèmes fondamentaux de l'école et donc qu'ils sont prêts à revendiquer le retour à un système ancien même quand ils en ont eux-mêmes été victimes, et que ce n'est pas en les maintenant dans cette situation que l'on pourra construire la société de la connaissance que tout le monde évoque sans jamais expliquer comment on peut la construire

* on sait que les savoirs de l'humanité s'accroissent chaque jour de manière exponentielle et posent le problème des rapports entre savoirs scolaires, savoirs savants, savoirs sociaux et que la question des programmes ne peut se réduire à un retour aux programmes passéistes annoncés

* on sait que les enjeux du futur exigent toujours plus d'intelligence, d'imagination, de capacité à exercer ses responsabilités et moins de " mécanique "

extrait d'un article de P. Frackowiak in le Café pédagogique

à lire, pour compléter l'analyse du café pédagogique sur les nouveaux programmes

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Super et bonne continuation merci pour des docs!

Tulipe a dit…

Macao, merci du soutien.